Qu’est-ce que le GAS ?

Qui sommes-nous?

Conflit aux portes de l’Europe, révolution en Iran, renforcement de la répression par les Talibans en Afghanistan, mais aussi appauvrissement des ressources sur fond d’inflation dans d’autres partie du monde qui freine le développement et accentue les discriminations déjà vécues par le public accueilli par le GAS, notamment les femmes en provenance de l’Afrique de l’Ouest fuyant les violences de genre.

Notre association est ouverte à tous les exilés qui fuient les violences et rejoignent la France pour demander l’asile. Nos actions de soutien s’adressent aux demandeurs d’asile pour le soutien au récit et l’accompagnement devant l’OFPRA, mais surtout aux personnes réfugiées ou leur famille qui ne peuvent plus bénéficier d’aucun soutien spécifique.

La solidarité citoyenne à l’égard des exilés est l’essence même de notre association : en 1978, marqués par un échange avec une réfugiée argentine sur la situation dans son pays et en Amérique latine, un groupe d’amis de la région parisienne a décidé de voir ce qu’il pouvait faire pour les personnes exilées arrivant en France. Naissait à cette occasion la fraternité d’entraide, qui s’est transformée, le 25 octobre 1979, en association 1901, le « Groupe Accueil et Solidarité » (GAS).

Un demi-siècle plus tard, le GAS a donc su préserver, contre vents et marées, l’esprit fraternel et solidaire qui inspira ses fondateurs et il continue de soutenir toute personne venue chercher refuge en France pour l’accueillir et l’accompagner vers l’autonomie. Depuis les opposants politiques aux dictatures latino-américaines des années 70 jusqu’aux victimes toujours plus nombreuses des conflits en Afrique et au Moyen-Orient, en passant par les femmes venues se réfugier en France pour se protéger, elles ou leurs enfants, de mutilations sexuelles et autres violences liées au genre, le GAS a su se renouveler, s’adapter, pour accompagner mieux et plus…

Aussi, des quelques dizaines de personnes soutenues les premières années, elles sont aujourd’hui plus d’un millier, chaque année, à venir frapper à la porte du GAS.

Sans être orientées autrement que par le bouche-à-oreille, ces personnes viennent chercher au sein de notre association un accueil et une écoute attentive aux multiples et parfois tragiques besoins des exilés. Indépendante vis-à-vis des pouvoirs publics tout en étant un acteur reconnu des services de l’État, notre association a su préserver l’exigence qualitative d’un accompagnement humain tout en s’adaptant à l’afflux toujours plus important d’un public précarisé par l’exil et extrêmement vulnérable sur les plans juridique, administratif et social. Pour le GAS, les besoins en termes d’accompagnement ont donc changé par rapport à l’époque où la plupart des personnes accompagnées étaient des militants d’Amérique Latine, bénéficiant d’un asile politique en France, souvent instruits, francophones ou ayant des facilités pour assimiler la langue. Or aujourd’hui, beaucoup de réfugiés étaient déjà, dans leur pays d’origine, en situation de précarité sur le plan de l’éducation, de l’emploi et des ressources.